A la demande de Sharman Networks (l'éditeur du logiciel de P2P Kazaa Media Desktop), Google filtre désormais de ses résultats certains sites répondant à la requête "Kazaa Lite". Kazaa Lite (pour light) est une version allégée et non officielle du logiciel Kazaa Media Desktop. Sharman Networks a demandé à Google d'expurger de ses résultats une quinzaine de sites * pointant sur Kazaa Lite et ceci en application d'une loi américaine sur les droits d'auteurs intitulée Digital Millennium Copyright Act. Si vous recherchez "Kazaa Lite", Google affiche donc en bas de page "Suite à l'application de la loi américaine sur le copyright intitulée Digital Millennium Copyright Act (DMCA), nous avons éliminé 11 résultat(s) [ce chiffre varie selon les index de Google] de cette page. Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre connaissance de la réclamation DMCA ayant entraîné l'élimination de ces résultats." Etonnant et paradoxal. Car Sharman Networks, pour se protéger de versions concurrentes, n'hésite pas à faire appel à une des lois sur le copyright utilisée par la RIAA (Recording Industry Association of America - la Sacem américaine) pour lutter contre les logiciels de P2P comme Kazaa Media Desktop ou Morpheus. Ensuite, où peut se situer la limite dans le filtrage des résultats et la censure de certains sites ? Par le passé, Google a déjà mis certains sites sur liste noire afin de se conformer aux lois françaises et allemandes (logiquement car ces sites étaient pro-nazis, révisionnistes, racistes ou affiliés à des sectes), mais sans l'indiquer systématiquement sur sa page de résultats comme il l'a fait ici pour "Kazaa Lite". Dès lors, certains autres sites sont-ils censurés sans aucune autre forme d'avertissement ? |