rumeur et désinformation : cas pratiques
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Rumeur et désinformation : cas pratiques
 
Suicide de 147 adolescents japonais : Quand Libération et France 2 ne vérifient pas leurs sources
Dominique Baudis et l'affaire Patrice Alègre
Le conflit Israëlo-Palestinien
L'antisémitisme en France
Thierry Meyssan et le Crash du Pentagone
• Le génocide rwandais
• L'affaire "Marc Orian"
• L'affaire Belvédère : La première attaque d'une entreprise française sur Internet
 
147 ados japonais se suicident pour cause de report de sortie d'un jeu vidéo
 

Chronologie de la rumeur :

Le 4 mars 2004, sur le forum de XBox Mag (consacré à la console de jeu), un post "humoristique" signale que la sortie de " Dead Or Alive Ultimate est repoussée au Japon. La nouvelle a provoqué un drame au pays du soleil levant : 147 otakus se sont suicidés en gobant des poches de silicone pour protester contre ce report de la part de Tecmo " ("blague" faisant référence aux poitrines avantageuses des héroïnes du jeu). Le post continue sur le même ton "et on me signale à l'instant que les fanas d'import qui avaient précommandé la bête viennent d'être retrouvés pendus avec un soutif géant...".

Seulement, le 1er novembre 2004, le journal Libération, dans un article consacré à des suicides (réels ceux-là) de japonais, reprend la nouvelle pratiquement mot pour mot : "En février 2003, l'annonce du report de la vente du jeu vidéo de combat Dead or Alive a traumatisé les otaku (fadas de jeux vidéo). Furieux, 147 d'entre eux, collégiens ou lycéens, se sont suicidés en gobant des poches de silicone."

Le 21 novembre 2004, Béatrice Schonberg reprend à son tour cette info au journal télévisé de France 2 en lançant un reportage de Philippe Rochot en ces termes "Au Japon, alerte au suicide collectif, celui de jeunes gens [...] victimes du mal de vivre. Un phénomène nouveau : ces suicides collectifs s'organisent sur internet, les victimes, sans liens entre elles, prennent rendez-vous sur la Toile, pour se donner la mort ensemble, dans ce pays où le taux de suicide est déjà superieur à la moyenne mondiale."
Ce reportage, alarmant, sur les jeunes japonais, victimes des jeux vidéos et/ou organisant régulièrement le suicide collectif réalise en fait un amalgame entre statistiques sur les suicides d'adolescents au Japon, suicides réels (non liés aux jeux vidéos) et la "blague" de XBox Mag.

Le 24 novembre, les responsables du Forum de XBox Mag contactent Libération et France 2 pour leur signaler que cette info n'en est pas une.

Dès le lendemain, Libération publie son Mea-Culpa : "A nos lecteurs: le texte ci-dessous est la version corrigée d'un article publié le 1er novembre 2004 qui comportait une erreur. Après l'énoncé de nombreuses statistiques, nous écrivions que “147 collégiens et lycéens s'étaient suicidés en gobant des poches de silicone” après le report de la commercialisation d'un jeu vidéo. Xbox-mag.net nous signale qu'il s'agit d'une «blague» lancée sur son site en mars. Toutes nos excuses à nos lecteurs". XBogMag précise que le journaliste de Libé les a appelés de Tokyo pour leur expliquer qu'il avait commis une erreur. Il a vu cette "info" dans un journal anglophone et n'a pas pris le temps de la vérifier, "qu'il est conscient de l'erreur commise, et du tort que cela causera à Libération et à la profession dans son ensemble".

Au contraire, le 29 novembre 2004, explique XBog Mag , David Pujadas présente un "erratum" dans le JT France 2. "Celui-ci ne reconnaît pas la faute du journaliste de France 2 en incriminant "des journaux japonais anglophones" s'étant trompés (évidemment tout le monde sait que la source de France 2, c'était Libération et pas de prétendus journaux anglophones), mais en plus l'erratum ne parlait que de "147 suicides", sans même préciser que les jeux vidéo n'avaient rien à voir avec les suicides collectifs, comme cela avait été avancé dans le reportage".

Le 28 novembre 2004, France 5 consacre dans son émission Arrêt sur Image, un petit sujet sur cette rumeur et précise notamment que le taux de suicide chez les jeunes japonais n'est pas plus important dans la communauté des accrocs de jeux vidéo.

 
 
 
 Dominique Baudis et l'affaire Patrice Alègre
 

Dominique Baudis :Analyse comparative de la presse et des Newsgroups Format PDF 383 K
La société Datops, spécialiste notamment de l’analyse des rumeurs dans la presse écrite et sur Internet, a analysé les répercussions dans la presse de la mise en cause de Dominique Baudis dans l’affaire Alègre. Cette étude a été mise en perspective avec une analyse du verbatim des internautes s’exprimant sur les rumeurs circulant autour de l’affaire.
Nécessite

L'impact d’un démenti télévisé
Jean-Noël Kapferer, expert français sur les rumeurs, et Jean-Pierre Piotet, Président de l’Observatoire de la Réputation, ont pris l’initiative de mener une recherche sur "l’impact d’un démenti télévisé", à l’occasion de la prise de parole volontaire de Dominique Baudis au journal de 20H de TF1.
Principaux enseignements :
-
2/3 des français de plus de 18 ans connaissent désormais les rumeurs affectant Dominique Baudis,
- l’intervention télévisée a multiplié par 9 le nombre de personnes connaissant les rumeurs et les allégations,
- un interviewé sur deux, connaissant la rumeur, n’y croit pas du tout, mais, les jeunes y croient deux fois plus que leurs aînés,
- avant les rumeurs, seuls 4% des interviewés avaient une mauvaise opinion de Dominique Baudis.

* échantillon de 967 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus

 
 
 
 Le conflit Israëlo-Palestinien
 

La guerre des mots
Un article de Courrier International sur les paranoïas des communautés israëliennes et palestiniennes envers les médias.

 1. La désinformation vue par la communauté palestinienne
Demi-vérités et double langage

Point de vue de Sara Leibovich Dar publié sur le site Solidarité-Palestine.org. Contestation de la crédibilité des communiqués de presse de l'armée israélienne.

 2. La désinformation vue par la communauté israëlienne
La falsification des images
"Analyse" à partir d'exemples d'interprétation d'images et de films par les médias. Par Yehoshua Ra'hamim Dufour. Site Modia.org.

3. La haine envers Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem. Pourquoi ?

 
 
 
 L'antisémitisme en France
 

Boycottfrance.com
Tout est dans le titre : ce site, édité par le Congrès Juif Américain, qui ne fait pas précisément "dans la dentelle" met en garde contre les manifestations fréquentes de l´antisémitisme en France. L'année 2001 a vu une recrudescence des actes antisémites. C'est un fait. Mais selon Boycottfrance.com, notre pays présente des "similarités objectives" avec la situation de 1940 et 1942. "Sans toutefois prédire un nouvel Holocauste", le Congrès Juif met l'accent sur "la gravité du problème et dénoncer l´inefficacité du gouvernement français"...
"On assite à un harcèlement continu et intimidation des Juifs descendant les Champs Elysées". "De récents visiteurs à Paris ont remarqué de nombreux slogans antisémites peints partout dans la ville".
Aussi le site recommande un boycott de la France (voyages, parfums, fromages, vins).. Du grand art...(à noter que le U.S. State Department http://www.state.gov/travel/ ne mentionne pas ces "risques" à propos de la France)

Nous ne sommes pas des victimes
Point de vue sur l'antisémitisme en France. Article du Monde
écrit par Jean-Christophe Attias et Esther Benbassa, spécialistes du judaïsme.

 
 
 Thierry Meyssan : rumeurs, désinformation et fantasmes sur le crash du Pentagone
 
 
 
 Le génocide rwandais
 
Désinformation et manipulation sur le génocide rwandais
Le collectif "Les mots sont importants" revient sur l'ouvrage de Jean-Paul Gouteux, "L'Esprit frappeur" (1999). Comment les journalistes du Monde ont couvert l'événement en niant la réalité du génocide perpétrée à l'encontre des tutsis.
 
 
 L'affaire "Marc Orian"
 
Chronique d'une désinformation
Contre-enquête sur une pseudo manipulation boursière via l'internet
L'affaire Marc Orian : on tenait un internaute pour co-responsable de la chute du cours du titre d'une société de bijouterie. Cela relevait plus d'une désinformation médiatique que d'une tentative délibérée de déstabilisation.
 
Belvédère
 

L'affaire Belvédère : La première attaque d'une entreprise française sur Internet
L'affaire belvédère est un cas d'école où les mécanismes de déstabilisation et leurs conséquences ont pu être clairement être identifiés.
"E
n 1998, Philips Millenium et Belvédère étaient concurrents sur le marché de la Vodka aux États-Unis tout en ayant des relations commerciales (Philips Mil-lenium était l’importateur de Belvédère aux États-Unis). Pour le compte de Philips Millenium, une société de relations publiques, Edelman, a mis en ligne un site internet destiné à déstabiliser Belvédère à la veille de la présentation des comptes semestriels de Belvédère SA. Associé à une campagne de presse, le cours boursier de Belvédère s'effondre. Suite à une plainte de Belvédère pour dénigrement commercial, le Tribunal de Commerce de Paris a décidé la fermeture du site Millenium en décembre 1998, deux mois après son apparition. Mais en final, après trois ans de procédures, Belvédère pour se refaire une santé financière, a dû céder des marquesà son concurrent".

 
"Les rumeurs malveillantes et leurs ravages dans le business(article de Capital)
 
 
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